mercredi 19 novembre 2014

La timidité, cette impolitesse

Oui réellement une impolitesse.
Alors là vous vous dites : mais qui est cette fille qui est à l'aise en public et qui ose péter plus haut que son cul...
Et bien figurez vous que cette fille, c'est pas moi. Alors là non.
Pas que je ne le veuille pas (être à l'aise l'oral hein, ne vous méprenez pas) mais bien parceque je ne le suis pas.
Par contre la fille à qui on reproche d'être impolie,  c'est moi. Pas parceque je boude les gens, que je m'en fiche des autres (pas trop mon genre, j'adore parler aux gens) mais parcequ'on se trompe sur mon compte.
Bon, je ne vais pas dire que je suis la personne la plus polie au monde, je ne le pense pas, mais je fais des efforts en société (comme chez moi). Je me tiens bien en communauté, j'essaye au maximum de paraitre gentille, et d'écouter les autres... pas parcequ'il le faut, mais parceque j'aime ça,  sincèrement. J'aime écouter les autres. Mais si j'ecoute les autres,  je ne vais pas forcement parler.
Car oui, je suis une grande timide.

Je n'ai pas de mal à aller vers une personne seule. Easy. Mais c'est dès que je connais un peu mieux la personne que ça bloque. Et si je la decevais ? Et si je n'etais pas comme il se l'imaginait ?
Trop de questions, trop de bloquage.
J'ai énormément de mal à parler en public, devant plein de gens ou meme tout simplement dans un groupe. Je ne suis pas un leader mais une suiveuse.
Bref le constat est le même,  à un moment ou un autre je bloque, je panique, je suffoque. (Pas dans la réalité,  mais presque). Et donc je me tais. Je ne dis rien et j'écoute.
Bon en soit ça ne me dérange pas d'écouter puisque ce que je dis, je le connais, alors ce que les autres disent, je n'en sais rien. Et puis meme si le sujet n'est pas intéressant, cela permet toujours de se faire une idée de la personne. Connaître les personnes, voilà mon but.
Du coup je me tais, je me mets dans mon coin et je n'existe plus.
Ça me va, mais ça ne va pas aux autres.
Mais ça,  je ne le savais pas. Je ne savais pas qu'on pouvait être outré/révolté/déçu (je ne sais pas vraiment comment les gens l'ont ressentit) par mon comportement.
Personnellement je me mets en retrait par politesse. Mais apparement cela passe pour de l'impolitesse. Ça,  je l'ai appris il y a 4 ans déjà, lorsque je faisais mon stage dans un laboratoire de parfumerie.
Le fait est que le labo etait géré par 5 filles et deux stagiaires. Bref, une équipe de 7 filles survoltées (dans le bon sens du terme) qui debordaient d'énergie. Personnellement j'ai vraiment eu du mal a trouver ma place, je n'osais pas parler puisque je ne connaissais rien, par peur de me tromper (une autre grande peur dans ma vie) donc comme tout le temps, je me taisais.

Mais lors de la lecture du rapport, que ma tutrice avait rédigé à la fin des deux semaines de stage, j'ai été surprise. Surprise et énervée. Car dedans il y avait marqué : "Ne se soucie pas des autres. Conseil : continuer sa recherche de projet professionnel"
Alors oui j'ai été choquée,  parce que jamais je n'aurais imaginé que l'on puisse penser cela de moi. J'essaye au maximum d'etre polie et voilà l'image que je renvoie.

Puis j'ai longuement réfléchi, et je me suis mis à la place des autres. Il est vrai que quand une personne ne me répond pas, par exemple une vendeuse, ou me parle sèchement, je trouve cela impoli. Pourtant, il y a une difference entre ne pas répondre/répondre méchamment et répondre en bafouillant parcequ'on ne sait où se mettre.
Je n'essaye pas de me dédouaner,  je pense comprendre le ressentit de ma tutrice de stage, bien que je ne sais pas ce qui a pu l'ammener à penser cela.

J'essaye seulement de comprendre pourquoi, dans cette société plutôt axée sur les échanges sociaux, quand on est en retrait, on est vu comme malpoli.
Je pourrais mettre tout la plus bonne volonté du monde dans mon silence que ça ne changerai rien. Personne ne met assez de volonté pour décoder un silence, comprendre ce qu'il signifie.
Car oui, c'est bien plus simple de comprendre quand il y a des mots, car cela veut dire ce que ça veut dire (et encore, pas tout le temps), alors qu'un silence, qu'est ce que ça représente ?
Faut-il que je surpasse cette timidité ? Sûrement. Mais pas pour les mêmes raisons qu'exprimées au-dessus, non je ne pense pas.
Car je pense que le problème ne vient pas que de moi, peut être que je me trompe, mais je trouve cela étrange que dans cette société, dès que l'on se met en retrait, dès que l'on ne communique pas avec les autres, on soit perçu comme malpoli, ou désintéressé des autres.

J'essaye, en vain, de méditer sur cela, donc si vous avez des pistes de réflexion, n'hesitez pas !

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