vendredi 21 novembre 2014

Pia 2/3

Première partie -> here <-

Certes il jouait avec les filles, certes on le prenait pour un coureur de jupon, mais celle qui l'intéressait vraiment, c'était Pia. Elle n'était pas comme les autres, elle avait cet air malicieux qui lui allait à ravir (et qui, soit dit en passant, l'excitait plus que la normale), le rabrouait sans cesse et bien qu'il feignait ne pas aimer cela, il était subjugué par sa force de caractère.
Néanmoins, elle n'était pas là aujourd'hui. Congé décès ou quelque chose comme ça... Alors il ne voyait aucun inconvénient à s'envoyer en l'air avec Stéphanie. Un bon mois qu'elle lui faisait des clins d’œils aguicheurs, il ne pouvait manquer ça.
Alors que Stéphanie gémissait, son portable vibra. Il déverrouilla l'écran.
Baise la bien. Connard.
Pia tout craché. Elle avait même prit soin de mettre une majuscule à Connard.




***


Alors que la journée avançait, Pia se sentait désœuvrée. C'était très aimable à son chef de lui donner une journée de congé pour se remettre de la mort de sa mère mais elle ne savait qu'en faire. À part envoyer un SMS à Alec et lire quelques pages de son roman préféré, elle n'avait rien fait. Elle décida donc de s'avancer sur son travail. 
Elle était employée dans une agence de Wedding Planners et avait pour mission de répondre à toutes les demandes possibles et imaginables de futurs mariés. L'arrivée de l'été sonnant le coup de feu d'un marathon d'un mois et demi, chacun se voyait obligé de faire des heures supplémentaires afin de boucler tout ces mariages avant fin juillet. 
Cette fois elle devait chercher un bouquet de daphnés pour un couple qui voulait à tout prix que les fleurs portent le même nom que leur fille. 
Ce qui était embêtant dans son travail c'est que les gens heureux n'ont aucun sens des proportions. Ceux-ci ne s’imaginaient même pas une seconde que les Daphnés Odora fleurissaient de janvier à mai et que, de surcroît, c'étaiet une espèce protégée en France. Ils auraient du appeler leur fille Bruyère pour qu'elle puisse les aider. Elle leur répondit donc qu'il serait judicieux de penser à s'orienter vers des roses, comme l'ensemble de la population mondiale, ou au moins vers des fleurs disponibles en cette mi-juin. Bien sûr, elle ne leur écrivit pas cela, elle était très polie et courtoise dans ses relations avec les clients, mais si cela avait été Alec, elle ne se serait embêtée à dire ni Bonjour, ni Je vous prie de m'excuserElle aurait tout simplement lâché un Pauvre con. Tout au plus.
Alec. Cela lui rappela que ça faisait plus d'une semaine qu'elle ne l'avait pas vu. Il ne lui manquait pas tellement mais elle se vit obligée, à son plus grand regret, d'admettre qu'il avait un don inouï pour la faire rire et lui faire oublier tout ses tracas. 

***

Categories: , ,

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire